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Crédit: Endoland
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Endoland, un site immersif pour informer sur l'endométriose

15 septembre 2022 Focus sur 
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Informer sur l’endométriose de façon ludique, sans dramatiser ni édulcorer la maladie c’est le défi que se sont lancés Chloé Sans, Chloélia Breton, Élodie Deshayes, Saana Malek et  Samy Yahia ( Master Design et Management de l'innovation interactive promo 2022) avec « Endoland » leur projet de fin d’étude.

 

Retour sur le projet avec Elodie et Saana. 

 

 

 

Comment avez-eu l'idée de développer l'application Endoland ?

L’équipe était composée de trois designers (Elodie, Saana et Chloélia) et de deux développeurs (Chloé et Samy). N’ayant pas de thème imposé, nous avons réalisé une idéation. Le thème de la santé revenant le plus souvent, nous nous sommes mis d’accord sur l’endométriose, car c’est un véritable sujet de société. Nous voulions terminer nos études sur un projet qui ait du sens et un impact sur la vie des gens.

 

Nous avons procédé à une grosse phase de recherche utilisateurs. En complément de nos recherches et de nos lectures, nous avons rencontré une vingtaine de personnes atteintes d’endométrioses ainsi que leurs compagnons et des soignants dans le but de recueillir leurs témoignages et leur expérience de la maladie.

 

Même sans être touchée personnellement par l'endométriose, chacun peut y être confronté. Aujourd'hui, on estime que l'endométriose toucherait 1 femme sur 10. Qu'il s'agisse d'une amie, une mère, une collègue... on connaît sûrement tous une femme touchée dans notre entourage, même sans le savoir.. 

 

L’endométriose peut prendre pleins de formes différentes, cette phase de travail a donc été très importante pour comprendre le vécu des patientes et les différentes répercussions de la maladie dans leurs vies, c’est ce qui a consolidé notre projet.

 

 

L'application Endoland

©Endoland



Endoland c’est quoi ?

C’est l’autrice Marie-Rose Galès qui est l’origine de l'expression "Endoland" , nous l’avons d’ailleurs contacté dans le cadre du projet. Le nom et le concept du projet nous ont été inspirés par ce mot qui est utilisé par les patientes expertes (des patientes atteintes par la maladie depuis plusieurs années et qui ont développé un certains nombres de connaissances jusqu’à occuper un rôle de prescriptrice auprès des endogirls, la communauté des malades de l’endométriose). 

 

A partir de ce nom, nous avons imaginé un site web immersif sous forme de parc à thème avec des micro-interactions pour chaque attraction. Chacune d’entre elles est la métaphore d’un sujet lié à l’endométriose.  

 

La douleur des règles est ainsi représentée par un punchingball, un grand huit symbolise les hauts et les bas de la maladie au quotidien et une machine à ballon matérialise la pression sociale ressentie par les malades autour de la question de la fertilité.  A la fin de chacune des attractions l’utilisateur débloque des ressources sur la thématique abordée ainsi que des témoignages audio et vidéo sous la forme de « stories ». Nous avons choisi ce format en un clin d’œil à la communauté des endogirls, très présente sur Instagram.

 

Le parc comprend aussi un « point info » avec des ressources sur la maladie (les solutions médicales, l’alimentation, comment soulager les douleurs…) ainsi que des liens vers des associations.

 

Nous avons vraiment pensé le site comme un moyen d’informer sur cette maladie intime et souvent taboue sans déprimer les utilisateurs. Lors de notre phase de recherche nous avons constaté que les premières informations qui ressortaient étaient toujours des choses très alarmantes, sur le taux de mortalité ou l’infertilité par exemple,  alors que ça ne représente pas la réalité de la maladie. La thématique du parc d’attraction nous permettait d’apporter des informations en dédramatisant. Nous avons testé cette forme auprès de patientes pour valider le concept et nous assurer que la forme et le thème était appropriés pour aborder ce sujet.

 

 



A qui s’adresse le site ?

Nous avons imaginé le site principalement pour des patientes qui viendraient d’être diagnostiquées afin de les rassurer et de créer un sentiment de communauté et leur permettre de se sentir moins seules. Le site peut également être utile pour les aidants (les amis, les conjoint.e.s, la famille…), l’entourage jouant souvent un rôle clé dans l’appréhension de la maladie.

 

 

 

Les différentes "attractions" sur le site Endoland

©Endoland



Et maintenant, quelle est la suite du projet ?

Nous avions imaginé un agrandissement du parc avec une attraction sur le thème du diagnostic, nous avons moins de temps à consacrer au projet, donc nous avons dû mettre cette idée de côté pour l’instant.

 

En revanche, pour continuer à faire vivre le projet et lui donner de la visibilité, Chloélia et Saana ont travaillé sur une stratégie de contenu sur Instagram. Nous avons tenu un calendrier de publication jusqu’à la fin du mois d’août ce qui nous a permis de prolonger de deux mois la visibilité du projet.

 

Nous continuons d’alimenter le compte, nous recevons toujours des messages de patientes qui cherchent des informations sur la maladie. Chloélia, qui s’est occupé des témoignages a contacté plusieurs micro-influenceuses de la communauté des endogirls ce qui nous a permis d’être repartagés plus facilement et de créer ainsi une mini-communauté autour du projet.

 

Chloé et Samy, nos deux développeurs, ont également démarché des sites dédiés au développement, ce qui nous a permis d’obtenir cet été le prix du « site du jour » de The FWA (une plateforme qui récompense les sites web dans monde entier).

 

Nous souhaitons porter le projet auprès de différents décideur·euse·s publics. Nous avons aussi imaginé proposer des flyers dans les salles d'attente des professionnel·le·s de santé, pour promouvoir Endoland.

 

 

 

 

 

 

Interview par Sophie Jean 




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