Picto Foundation a annoncé les 24 finalistes de la 26ème édition du Prix Picto de la Photographie de Mode.

4 diplômées du Bachelor Photographe et Vidéaste figurent parmi cette sélection : Clara Belleville (promo 2017), Marine Leroy (promo 2023), Sasha Mongin (promo 2017) et Yama Ndiaye (promo 2023).

Découvrez ci-dessous leurs travaux, sélectionnés parmi plus de 200 candidatures internationales.

« Conte d’été » de Clara Belleville

A travers son travail, Clara Belleville  dépeint le quotidien, les moments suspendus. Elle a été publiée dans le magazine Fisheye pour sa série « Explicite », « mémoire de sa vingtaine » réalisée pendant ses études, et dans le Vogue Italie pour sa série « Mélodie d’été », réalisée entre 2014 et 2018.

Elle a également publié un livre aux éditions Stromboli en 2022 autour de son projet « Entre nous » shooté dans son intimité et celles de son entourage entre 2013 et 2020 et pour lequel elle a été sélectionnée parmi les finalistes de l’édition 2022 du festival de Hyère.

Avec « Conte d’été » , Clara  Belleville mêle mises en scènes et photographie spontanées pour représenter des moments simples et quotidiens.

«Je m’intéresse aux moments dépourvus d’instants cruciaux, qui par leur vacuité donnent aux êtres toute leur importance. À ces moments où ce qui importe n’est pas l’action qui se déroule, mais la force du présent qui existe comme une éternité ».

Clara Belleville

« On the Edge » de Marine Leroy

Tout juste diplômée Marine Leroy est aujourd’hui photographe Mode, Beauté et Still Life. Elle a notamment travaillé pour les marques Bulgari et Les Néreïdes.

« Seum issue » son projet de fin d’études, est une déclaration d’amour « au seum » ce sentiment de frustration très français, sous la forme d’un magazine de mode en format A3.

« On the Edge », série mêlant mode, beauté et still life, est extraite de ce projet. Elle interroge la signification et la finalité de cette expression d’origine arabe rentrée dans le langage courant. 

« Quand quelque chose ne fonctionne pas comme tu l’avais imaginé ou prévu et que c’est vraiment frustrant. Alors, c’est le seum ! Mais le seum est-il réellement un problème ? Ne peut-il pas être beau ? »

Marine Leroy

« Au-delà du rideau » de Sasha Mongin

Sasha Mongin a débuté son expérience de photographe à Sanghai en réalisant des séries sur l’ascension de la classe moyenne chinoise.

Reconnaissable à son traitement de la couleur et de la lumière et son esthétique qui transcende le réel, elle a notamment travaillé pour Persée Paris, Air France Magazine ou encore Maison Sara Chraïbi.

En 2023, ses séries « Mythes » et « Ecrin » qui renversent le classique « homme-sujet, femme-objet » ont été présentées lors de l’exposition « Nouvelles masculinités » de la Galerie M.  Elle a également commencé une série sur le deuil intitulée « Le Mourant Qui Ne Mourrait Pas. »

Les photos de « Au delà du rideau » ont été prises dans les coulisses des Fashion Week des deux dernières saisons lors des shows de Louis-Gabriel Nouchi, Alphonse Maitrepierre, Victor de Weinsanto, Sara Chraibi, Cho Cheng, Ruo Han et Benjamin Benmoyal. Ces clichés capturent l’effervescence de cet univers très particuliers que sont les coulisses d’un défilé de mode. 

« J’ai délibérément choisi de masquer les éléments distinctifs des coulisses et leur décorum peu esthétique, pour explorer les frontières entre la réalité des coulisses et l’imaginaire de la mode, et mieux mettre en lumière l’intensité des émotions des mannequins juste avant leur entrée en scène. Ils habitent alors leur personnage et les créations des designers, présents mais déjà ailleurs. »

Sasha Mongin.

« Nataal » de Yama Ndiaye

Diplômée de GOBELINS en 2023, le travail de Yama Ndiaye se situe à la frontière de la photographie de mode et d’une proposition plasticienne en faisant se rencontrer la mise scène, la photographie de terrain et l’image d’archives. Elle explore également différentes techniques de tirage et d’impression.

A travers ses projets personnels elle explore les thèmes de de la famille, de l’identité de la mémoire, des identités diasporiques et de son double héritage culturel franco-sénégalais.

En wolof, « nataal » signifie à la fois « Image » et « Origine ». A travers ce projet documentaire, Yama Ndiaye explore le rôle de photographie dans la construction des identités noires en Afrique.

« Le projet Nataal est une série introspective réalisée entre le Sénégal et la France, au sein de laquelle je crée des images intimes mettant en relation les différentes observations et sensations ressenties lors de mes moments passés au Sénégal. Souvenirs et imaginaire s’entremêlent, laissant place à des images aux multiples lectures.»

Yama Ndiaye

La remise des prix aura lieu le 5 juin au Palais Galliera, Musée de la Mode de Paris.