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Axel-Théo Clémenti, Claks One, artiste graffeur
Tout jeune diplômé du BTS Design Graphique, option Communication et médias numériques de GOBELINS Paris, Axel-Théo Clementi a démarré sa carrière de grapheur pendant ses études. Découvert sur les réseaux sociaux par Omar Sy, il réalise des fresques sur le thème du cinéma et des séries. Il a notamment travaillé pour Netflix, Gaumont et Canal +. Il intervient également en milieu scolaire pour sensibiliser les enfants à l'univers du graff.
Vous avez été diplômé en 2021 d’un BTS Design Graphique option Communication et médias numériques, comment a débuté votre parcours ?
Quand j’ai obtenu mon diplôme, mon activé d’artiste (démarrée en parallèle du BTS) commençais à bien se développer et je sentais que j’avais besoin de temps pour pratiquer et aller plus loin. J’ai donc fait le choix de ne pas poursuivre mes études pour pouvoir vivre de mon art.
J’interviens dans des écoles primaires et des collèges pour donner des cours de d’éveil à l’art avec l’association nîmoise Da Strom qui organise des événements et des interventions scolaires autour de la culture hip hop (graffiti, musique, danse…).
J’ai également travaillé pour Netflix, Gaumont et Canal + sur différents projets de décoration ou d’évènementiel. J’ai aussi créé un site internet pour avoir une présence sur le web complémentaire aux réseaux sociaux et mettre en vente des objets.
Comment avez-vous été repéré pour ces collaborations?
Mon travail en graffiti et en peinture tourne beaucoup autour de l’univers de la pop culture. J’ai peint plusieurs portraits de personnages tirés des films et des séries qui m’ont marqués et je les ai postés sur les réseaux.
J’ai publié une peinture d’Omar Sy, il l’a partagé et j’ai été contacté par Gaumont pour réaliser deux fresques, la première sur OSS 177 pour le junket (la journée dédiée aux interviews) et la seconde pour la soirée des 10 ans du film Intouchables.
C’est également par ce biais que j’ai été démarché par Netflix USA pour l’achat des droits d’une de mes peintures, diffusée dans "Tudum", une émission de promotion de leurs dernières sorties.
J’ai aussi travaillé sur des projets promotionnels, pour Canal +. Pour la sortie de la saison 2 de la série Validé j’ai réalisé un live painting pendant 5 jours à Châtelet-les-Halles juste avant la sortie de la série.
Comment êtes-vous arrivé au street art, qu’est-ce qui vous plaît dans cette discipline ?
Je dessine depuis tout petit et j’ai commencé très jeune la danse hip hop. J’ai participé à des évènements où j’ai pu rencontrer les équipes de Da Strom avec qui je travaille actuellement. C’est ça qui m’a permis de découvrir le graffiti.
Je me suis vite senti plus à l’aise avec la peinture qu’avec la danse. J’ai rencontré des artistes, des graffeurs et j’ai commencé à faire des toiles, puis des murs et depuis je n’ai jamais arrêté.
C’est une technique très ludique, on appuie sur un petit capuchon et ça pschitt.
On peut arriver à faire pleins d’effets différents, pleins de style avec un même outil. Le travail en très grand, les très grandes fresques, monter en hauteur, en largueur, c'est un défi qui me plaît énormément.
Spiderman, Claks one , Jardin d'Eole, Paris XIXème
Que signifie votre pseudo « Claks one » ?
Dans le graff on appelle ça un « blaze ». Au départ c’était « Clax », un mélange entre mon nom de famille et mon prénom. Le « x » n’est pas une lettre très intéressant à graffer donc j’ai choisi de la remplacer par « ks » pour avoir le même son tout en ajoutant une lettre. C’était plus homogène.
Le « one » c’est quelque chose qu’on aime bien dans le graffiti on met one ou oner, qui signifie « le premier », « le seul ». Souvent les réseaux sociaux demandent un nom de famille donc cet ajout a aussi une utilité beaucoup plus pratique.
Diffusion des peintures de Claks one dans l’émission "Tudum" de Netflix
Pouvez-vous nous raconter un bon souvenir de vos années à GOBELINS ?
J’ai beaucoup aimé la visite du fablab de la Villette avec la découverte de leurs machines de découpes. Ça m’a permis de découvrir une nouvelle façon de concevoir le volume que j’utilise toujours. Je travaille avec un imprimeur qui se charge de faire des découpes sur plexiglass ou bois pour ma pratique artistique. C’est quelque chose qui me plait énormément et que j’ai découvert à GOBELINS.
Quels conseils donneriez-vous à un ou une jeune diplômé.e ?
Il ne faut pas avoir peur d’essayer. La peur c’est normal, c’est le quotidien d’un freelance, on est sûr de rien, les projets arrivent de façon un peu aléatoire. On n’a pas une vision sur l’avenir comme si on avait un CDI mais si on sent qu’il y a quelque chose à faire, qu’on a un besoin, une envie de développer sa pratique il ne faut pas hésiter.
Interview par Sophie Jean
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