Pierre-Yves Denonfoux lance son premier jeu : "Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

Diplômé du Mastère Spécialisé designer d'expériences immersives, interactives et ludiques en 2024, Pierre-Yves Denonfoux est créateur de jeux vidéo et d'expériences immersives et Product Owner au CNC.

Il a créé seul « Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse », un jeu vidéo disponible depuis le 15 septembre, mêlant stratégie au tour par tour et shoot 'em up.

Le pitch : Dans l'univers microscopique des insectes, affrontez les 4 cafarliers de l'apocalypse qui polluent votre environnement et détruisez leurs armées a l'aide de vos Starbugs, des vaisseaux-insectes.

C'est un rêve de jeunesse. J'ai découvert de nombreux jeux qui m'ont fait rêver tout au long de mon enfance et j'ai toujours eu envie de créer le mien.

Après GOBELINS  je me suis senti prêt à tenter l'aventure en solo, grâce à tout ce que j'avais appris durant le Mastère.  

"Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

Sur le plan visuel, je me suis beaucoup inspiré de "Pikmin", notamment pour ses petites créatures colorées évoluant dans un environnement naturel à grande échelle.

Une autre source d'inspiration majeure est "Advance Wars," dont j’ai repris à la fois l’esprit stratégique et l’humour, mais aussi l’aspect coloré. Je tenais à ce que, malgré le contexte "guerrier", l’univers du jeu reste léger et accessible.

J’aimais également l’idée très satisfaisante de pouvoir slalomer à toute vitesse entre les roseaux, les fleurs ou les champignons.  

La question qui fâche ! Je n’ai pas financé le développement du jeu au sens traditionnel du terme. L’un des avantages de créer un jeu en solo, c’est qu’on peut limiter les frais et se passer de certaines dépenses.

J’ai développé le jeu avec Unreal Engine, qui est accessible gratuitement à tous ceux qui souhaitent se lancer. Bien sûr, il faut quand même subvenir à ses besoins, donc j’ai conservé une activité salariée en parallèle du développement.  

Capture d'écran "Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

Pendant les six premiers mois, j’étais à 100 % sur le jeu. Cela m’a permis d’être très efficace et de me concentrer pleinement sur le développement. Je consacrais aussi une partie de mon temps à la communication, car il me semblait crucial de la démarrer dès les premières étapes du projet.

Ensuite, durant les six mois suivants, j’ai partagé mon temps entre mon activité salariée et le développement du jeu. C’était un exercice difficile, car il fallait réussir à rester concentré tout en alternant entre deux univers très différents. Mais l’avantage, c’est que ça m’a permis d’aller jusqu’au bout !  

Capture d'écran "Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

J’ai principalement utilisé les réseaux sociaux pour communiquer autour du projet. Au début, j’ai testé un peu tous les canaux : des posts sur X et Bluesky, des vidéos sur TikTok et Instagram, et même quelques lives sur Twitch.

Cela m’a permis d’expérimenter différents formats et de mieux comprendre les attentes des communautés. Assez rapidement, j’ai remarqué que certaines plateformes étaient plus réceptives que d’autres, alors je me suis concentré sur celles qui généraient le plus d’engagement.  

"Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

La formation m’a permis de me rendre compte que j’en étais capable, non pas parce que j’étais expert dans tous les domaines (loin de là…), mais parce qu’elle m’a donné une vision d’ensemble de tout ce qu’implique la création d’un jeu.

Chaque spécialiste rencontré dans sa discipline m’a transmis des clés précieuses, qui m’ont permis de comprendre et de progresser par moi-même.

Alors là, tout de suite, je vais déjà me reposer ! Mais je repartirai sur la création d’un jeu un peu plus tard, c’est certain !  

Capture d'écran "Starbug Troopers: The 4 Horseflies of the Apocalypse"

Fonce ! On vit une époque très particulière pour le jeu vidéo : d’un côté, il n’y a jamais eu autant d’outils gratuits et performants pour créer des jeux ; de l’autre, le secteur traverse une grosse crise, avec un gel important des embauches.

 Alors vraiment, il ne faut pas hésiter à se lancer. D’autant que le jeu indépendant a plutôt le vent en poupe en ce moment. Alors, pourquoi se priver ?